La revue hebdo Anantys
Vendredi 04 juillet 2025
Wall Street flambe, mais pas vos ETF en euro
Les indices américains terminent la semaine en hausse marquée et battent à nouveau leurs plus hauts historiques : +4,1 % pour le S&P 500 et +0,8 % pour le Nasdaq depuis lundi. Les données économiques robustes des US nourrissent ce bull market. Le CAC 40 progresse modestement de +0,3 %, sans élan majeur. Mais la vraie surprise vient du taux de change : l’euro remonte à 1,09 $ et réduit la performance réelle en euros des ETF et actions américaines détenus depuis la France. Cette situation paradoxale — indices en forte hausse mais gains rognés sur PEA et contrats en euros — souligne l’impact souvent sous-estimé des devises. Pour tout investisseur en produits US, le risque de change est désormais impossible à ignorer.
« Le risque vient de ne pas savoir ce que vous faites. » – Warren Buffett
Peu de leviers pour un investisseur français pour compenser l’effet change, hormis l’usage d’un ETF hedgé. Par exemple, l'ETF iShares S&P 500 EUR Hedged ($IBCF) affiche un gain de +4,65 % sur les 30 derniers jours, contre seulement +2,01 % pour Amundi PEA S&P 500 ($PSP5) (non hedgé) sur la même période. Le hedge aide à convertir le rallye US en euros sans diluer la performance. Mais attention : ces ETF hedgés facturent plus (ex. $IBCF TER 0,20 %) et ne sont pas éligibles au PEA. Il faut donc arbitrer entre performance brute, frais et structure du portefeuille.
Par ailleurs dans les cas où les devises sont proches, la couverture peut s’avérer inutilement coûteuse. En période d’euro faible ou stable, le hedge protège mais grève la performance par ses frais. En revanche, quand l’euro se renforce, il devient pertinent pour préserver vos gains en euros. Moralité : pas besoin de tout couvrir systématiquement. Une part modérée de portefeuille en hedged peut servir d’assurance, mais à long terme la diversification devise joue souvent en votre faveur. Le choix doit dépendre de votre horizon et de votre tolérance à la volatilité du change.
Exail a signé une commande record de cinq drones de surface autonomes DriX pour une marine européenne, renforçant son leadership dans la robotique navale ISR. La performance à six mois s'élève à un spectaculaire +394 %. Le groupe capitalise sur ce succès commercial pour asseoir sa valorisation dans un segment de niche en forte croissance.
Thales prépare une révolution technologique avec son système Pureflyt, prévu pour équiper les futurs Airbus dès 2026, après une décennie de R&D. Cette innovation positionne le groupe en concurrent direct de Honeywell sur le cockpit digital. La légère prise de bénéfices due à la trêve géopolitique entre Israël et l'Iran fait chuter l'action de 1,52%, mais la performance reste remarquable à +78,6 % sur six mois. Un titre, rappelons-le, largement décorrélé en moyenne des autres actions et très solide sur ses perspectives futures. Un choix pertinent dans un portefeuille buy-and-hold de long terme.
LVMH continue de dégringoler. Une fois de plus, le principe du Momentum se vérifie… La performance sur six mois tombe à -23,65 % ce qui amène le Momentum Anantys de l'action au très faible score de 30 (on rentre dans le rouge vif). Goldman Sachs passe à l'achat cependant, en anticipant un potentiel de rebond significatif, soutenu par une prise de position stratégique dans les médias via l'acquisition de Bey Médias. De notre point de vue, aucune tendance notable de retournement dans les courbes du géant du luxe, donc, prudence.
Sanofi confirme son recentrage industriel par la cession de son usine de Maisons-Alfort à Adragos Pharma, mettant en jeu près de 600 emplois. Cette décision suscite des tensions sociales mais rassure sur la préservation de l’emploi local, soutenue par une promesse de maintien sur trois ans. Par ailleurs, la désignation de son riliprubart comme médicament orphelin au Japon ouvre une opportunité dans un marché de niche. Le titre affiche un recul de -6,49 % sur six mois.
Tesla a été pénalisé (encore !) par un conflit public entre Elon Musk et Donald Trump. Résultat sans appel : une chute de 6,62 % le 1er juillet et une valorisation sous la barre des 1000 milliards de dollars. Malgré des innovations prometteuses comme la conduite autonome et le déploiement des superchargeurs en Chine, la performance sur six mois reste négative à -23,28 %. La sensibilité du titre aux tensions politiques freine toute reprise immédiate. Un Momentum Anantys qui commence à s'affaiblir sérieusement (67).
Suivez-nous sur
notre compte X
et abonnez-vous à notre
chaine YouTube.