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Netflix & Warner : la fin de Hollywood ?
Peu le savent, mais au début des années 2000, Netflix peine à exister et risque de vaciller face à l’ogre Blockbuster. En ultime recours, ce “petit poucet” propose même de se faire racheter pour 50 millions de dollars à son rival, qui décline l’offre non sans un certain mépris, certain de son hégémonie. Ce refus est considéré encore aujourd’hui comme l’un des plus grands ratés de l’histoire économique moderne. Qui aurait alors pu prédire que 25 ans plus tard Netflix serait un acteur majeur du divertissement, membre des “10 Titans” ?
Un rachat historique : Warner Bros entre dans l’arène
Le 5 décembre 2025, Netflix a annoncé l’acquisition des studios et de la plateforme de streaming de Warner Bros. Discovery pour environ 82,7 milliards de dollars. L’accord inclut les studios Warner Bros., HBO Max, DC Studios et la vaste bibliothèque de contenu associée. En cas de finalisation — prévue entre fin 2026 et début 2027 — ce serait l’un des plus gros bouleversements de l’industrie du divertissement.
Catalogues et contenu premium — un pouvoir inégalé
Avec ce rachat, Netflix pourrait fusionner ses propres “Netflix Originals” avec les pépites de Warner : franchises comme Harry Potter, Game of Thrones, l’univers DC, mais aussi des classiques de cinéma et des séries cultes (Friends, Matrix…). Un catalogue combiné d’une ampleur sans précédent, capable de redessiner le paysage mondial du streaming.
Un avantage stratégique face à la concurrence
Netflix renforcerait sa position contre Disney+, Prime Video ou d’autres plateformes. Le groupe disposerait d’un leadership premium accru, un argument de poids pour attirer ou fidéliser les abonnés, surtout dans un contexte de guerre des contenus.
Côté chiffres : une base d’abonnés sans équivalent
En cas de fusion, Netflix et Warner Bros. Discovery atteindraient environ 430 millions d’abonnés, soit une échelle inédite dans le streaming. Ce volume représenterait près de quatre fois la base de Disney+, créant un écart massif en termes de portée et de puissance de distribution. Une telle taille renforcerait mécaniquement le leadership mondial du groupe — sur les droits, la programmation premium et la publicité — tout en alimentant les craintes légitimes de concentration qui crispent déjà les régulateurs.
Réglementation, concurrence et incertitudes
Mais le deal suscite une levée de boucliers : syndicats, salles de cinéma, parlementaires — comme Elizabeth Warren — dénoncent un risque de monopole, de hausse des prix, de réduction de la diversité et de pression sur les créateurs et travailleurs. Aux États-Unis, l’approbation devra passer par les autorités antitrust ; en Europe, un examen est également attendu. Rien n’est encore joué
Pour aller plus loin
That Will Never Work – Reed Hastings & Marc Randolph (Livre / Audiobook) – Le récit fondateur de Netflix raconté par ses créateurs : le pivot, les erreurs, le rejet de Blockbuster… La ressource la plus fiable pour comprendre l’ADN et la culture stratégique de Netflix.
Amazon
Amazon a annoncé le 8 décembre 2025 le lancement d'une nouvelle puce dédiée à l'intelligence artificielle, visant à rivaliser avec Nvidia dans le domaine de l'IA générative. Parallèlement, la société a établi une collaboration stratégique avec Nvidia pour développer des usines spécialisées en IA, illustrant une approche à la fois concurrentielle et coopérative. Cette double orientation témoigne de la volonté d'Amazon de renforcer son leadership technologique tout en valorisant ses partenariats clés.
. Avec un momentum de 71, Amazon conserve une dynamique solide dans un contexte technologique américain compétitif et en rapide évolution.Sony Group Corporation
Sony Group Corporation a récemment bénéficié d'une révision à la hausse de sa valorisation, portée par une amélioration de ses perspectives financières. Cette revalorisation, fixée autour de 5 151 yens, tient compte d'une réduction de la baisse attendue des revenus annuels, qui passe de -9,43 % à -8,89 %. Cette dynamique positive s'explique principalement par la meilleure performance des segments jeux vidéo, anime et musique, ainsi qu'une demande stable en abonnements, qui contribuent à soutenir la rentabilité future du groupe.
Par ailleurs, Sony confirme sa capacité d'innovation en lançant une stablecoin sur blockchain, élargissant ainsi sa diversification dans des domaines technologiques avancés.
UNILEVER
Unilever a finalisé la scission de sa filiale Magnum Ice Cream Company, désormais cotée à Amsterdam avec une valorisation de 7,84 milliards d'euros. Cette opération importante, bien que prévue, a engendré une réaction négative des marchés, l'action Unilever accusant une baisse significative de près de 6,9% sur une journée.
L'OREAL
L'Oréal renforce sa participation dans Galderma à 20%, une opération perçue comme un investissement stratégique à long terme mais qui a suscité une réaction mitigée, entraînant une baisse notable de près de 2,12% du cours. Par ailleurs, la société explore une possible entrée au capital de Giorgio Armani, ouvrant des perspectives de synergies potentielles entre cosmétique et mode, bien que cette démarche n'ait pas eu d'impact immédiat sur la valorisation.
La performance récente de l'action, en recul de 2,56% sur la journée et de 2,49% sur six mois, reflète sans doute la prudence des investisseurs face à ces annonces stratégiques encore floues.
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